dimanche 5 décembre 2010

Snap Studios - PART 8 : Journal du 21 juillet

Aaargh, qu'est-ce que je suis en train de faire ?

Aujourd'hui, encore une visite du chantier, et malgré les progrès que nous avons fait, l'ampleur de la tâche qui reste à accomplir m'a littéralement sauté au visage.

Le bâtiment est une carcasse en forme de studio. Les murs à ossature délimitent les cabines, régies, murs et vitres de séparation, salle des machines, bureau et espaces de détente. Quelques murs et plafonds sont remplis de laine de roche et supportent la triple couche de placo acoustique, mais cela m'a surtout montré le travail de titan restant à faire plutôt que le contraire.

Mais bon, c'est un véritable studio. En regardant tout autour de moi après la première mise en place des circuits électriques, j'ai compris quel à point l'éclairage sera complet, combien ces trois circuits sont bien pensés - "propre" pour le matos, "sale" pour la cuisine, la clim, le bureau, et celui en 110V pour la flexibilité et le confort. Pendant que ça continue à isoler et à clouer, et que les pièces se ferment petit à petit, je reste excité que la grande salle de prise de 50 m2 et la régie de même taille puisse m'offrir la place que je pense nécessaire pour faire de vrais disques.

Les factures arrivent désormais avec une régularité à couper le souffle. Les notes de frais pour les matériaux, le travail accompli, et les nombreux coûts accidentels, arrivent toute la semaine - WC, bacs à douche, éclairage, câblage. Nous faisons maintenant face à certains des plus gros frais, pour la clim, les contacteurs électriques et d'autres plus gros coûts, prévus.

Je suis chanceux d'avoir à bord Marco comme chef de projet. Il surveille et discute la sortie du moindre penny ou livre, et compte, comme il sied parfaitement à son passé de pingre du Yorkshire. C'est excellent, mais  il y a une leçon essentielle qu'il commence à digérer : le meilleur coûte plus cher. Et cela s'applique tant aux services des élec', des maçons, et des autres entrepreneurs, qu'au matos et à l'installation. C'est souvent une fausse économie de bricoler plutôt que de faire appel à un professionnel qu'il faut rémunérer. En réalité, ces économies sont d'autant plus illusoires que le pro sera plus rapide et fera un meilleur travail en gaspillant moins temps et de matériaux, ce qui, à long terme, fait baisser les coûts.

Nous sommes aussi très chanceux d'avoir Fritz comme consultant. Il supervise avec attention le travail de notre équipe "sous-traitante", sans être en permanence sur le site. Ayant préparé notre planning avec minutie, nous n'avons pour l'instant subit aucun retard qui aurait assombrit notre calendrier ainsi que notre budget. En fait, seuls le calendrier et le budget représentent eux-même un accroc dans le plan : nous avons, je pense, été trop ambitieux. Néanmoins, nous les avons tous deux calculer en intégrant des marges. Je garde confiance en nos objectifs ! Même si ils seront limite-limite.

Bref, les choses avancent vite, mais nous avons un sacré bout de chemin à parcourir en très peu de temps.



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