samedi 27 novembre 2010

Snap Studios - PART 1 : L'histoire de Snap

Traduction du blog de Mark Thompson :

"Je n'étais pas à la recherche d'un studio, c'était plutôt la dernière chose à laquelle je pensais à ce moment-là ! Après tout, qui aurait une telle idée ? La récente série de fermetures de studios témoigne de la situation désastreuse de l'industrie du disque au Royaume-Uni.
Alors, quand Anthony Marshall a commencé à dire qu'il prévoyait de déménager aux États pour signer un contrat de production important, et donc cherchait à céder le bail de ses locaux au nord de Londres, je m'y suis intéressé par pure curiosité.
Funky Junk reçoit une demi-douzaine d'appels par semaine de musiciens et producteurs qui cherchent un studio. J'ai donc demandé à Anthony de me transmettre de plus amples détails dans le cas où je connaitrais quelqu'un qui pourrait être intéressé. 
Lorsque l'e-mail de Anthony est arrivé, je suis resté bouche bée, les sourcils immobiles tels deux chenilles velues...
Après avoir passé ma vie dans et autour des studios d'enregistrement de toutes capacités, j'ai une assez bonne idée de ce qu'est une installation décente. Au-delà des facteurs techniques ou acoustiques, un studio doit respecter un certain cahier des charges, concernant :
  • L'emplacement
 Il est important qu'un studio soit accessible par les transports publics et situé dans un cadre agréable, dans une partie calme de la ville. Idéalement, il devrait y avoir de bons pubs, restaurants, cafés et magasins facilement accessibles à pied.
  • L'accès
Au sommet des exigences se situe la possibilité de charger et décharger du matériel rapidement, efficacement et avec un minimum de tracas, quel que soit le moment de la journée (ou de la nuit).

  • Le parking 
Les musiciens comme les producteurs ont tendance à voyager en voiture, donc une bonne quantité de places de parking sécurisées fait partie des conditions préalables.
  • Le coût
    Comme dans toute entreprise, les frais généraux devraient être aussi faibles que possible. Que ce soit en tant que propriétaire ou sous bail, l'économie actuelle de l'industrie musicale suggère que le loyer, les charges et autres dépenses doivent être au plus bas !
    • La sécurité
    Un studio professionnel doit être conçu pour être autonome, selon des règles de sécurité strictes et le plus loin possible des habitations.
    • L'espace
    Ma définition d'un studio d'enregistrement semble être en contradiction avec la pensée actuelle. Malgré la tendance actuelle qui est de se précipiter dans de petites régies avec les plus élémentaires des cabines de doublage, j'ai toujours cru que les grands albums avaient besoin d'espace - une grande salle de prise, une régie de bonne taille pour permettre une bonne distance entre la console et moniteurs principaux et des espaces de stockage adéquats pour l'avalanche de matériel de studio, de claviers auxiliaires et de matériel «flottant», des flightcases des clients, du backline et autres instruments utilisés...

     Un studio professionnel a besoin de salons, de douches, de cuisines et de bureaux, d'un accueil, d'ateliers et d'aires de repos. Et bien sûr, il doit y avoir des salles des machines, des magasins de bande, des armoires pour les micros et une foule de stockage et d' installations techniques en tous genres.
    Mais, nous, les voyageurs las du monde dans le vallon des réalités audio, savons que de tels idéaux sont impossibles à atteindre...
    C'est pourquoi, ayant analysé les détails du studio de Anthony, mes sourcils figés se levèrent spontanément, millimètre par millimètre, l'un après l'autre. Tous les points du cahier des charges furent validés.

     L'endroit avait l'air idéal.

    Cet après-midi, ma très fidèle co-directrice de Funky Junk, Claire McKone, et moi avons visité le studio.
    Une simple porte portant l'inscription "Snap" était tout ce qui trahissait l'existence d'un studio d'enregistrement dans cette rue  résidentielle et parfaitement quelconque.
    Anthony était comme à son habitude sympathique, et nous a fait visiter. A chaque minute qui passait, je réalisais de plus en plus que ces locaux offraient la matière première parfaite pour mon studio idéal : un refuge pour ma collection d'instruments et de matériel d'enregistrement précieux.
    Anthony avait arrangé le rez de chaussée de l'immeuble  en fonction de ses besoins personnels, mais avec un peu de travail, l'espace pourrait être adapté pour répondre aux miens. Bien sûr, il faudrait quelques modifications dans la structure de base, beaucoup de traitement acoustique, et  des réorganisations en tous genres, mais comme point de départ, c'était parfait. Le chargement pour le  backline et autres instruments ne pourrait être plus facilité.
    Il y avait un parking privé couvert pour trois voitures, deux emplacements dédiés sur la rue, et beaucoup d'espaces libres à proximité.
    Le déplacement d'un mur créerait une Live Room spacieuse, d'environ cinquante cinq mètres carrés, idéale pour accueillir mon grand et beau Bösendorfer, le C3 Hammond, le vibraphone Pearl, ainsi que le backline vintage Ampeg et Fender. Avec quarante-cinq mètres carrés, la régie adjacente hébergera facilement ma console Neve et tout les racks: EQs Neve, Pultec, Focusrite... Le studio 2, quant à lui, sera idéal pour ma collection de synthés vintage et autres claviers.
     La cerise sur le gâteau a été  la découverte d'espaces supplémentaires pour créer un salon privé et un bureau pour le Studio 1 et un grand salon et une cuisine communes pour le complexe. Immédiatement à droite, derrière le grand garage, se trouvait un local spacieux pour deux plaques EMT et même un salle carrelée, pouvant fournir la plus naturelle des réverbérations.
    En fin de journée,  un accord a été conclu par une poignée de main. Anthony était heureux de céder son bail et de voir son établissement transmis à des repreneurs fiables, à des amis. Ainsi, commença la folie..."

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