mardi 12 février 2013

Mésaventure d'un tweeter Focal

Salut à tous,

Il était une fois un pot de fer et un pot de terre... Comprenez l'histoire de la rencontre entre la fine membrane en béryllium d'un tweeter d'une Focal Solo 6 be et la bête extrémité d'un câble USB. David contre Goliath ? Goliath a gagné !  (voir ci-contre)

La fiche métallique a été irrésistiblement attirée par le tweeter et est venue percuter le fin dôme inversé.

Ce post est destiné à remercier le SAV Focal, d'une rare efficacité. Etant en province, ils ont accepté que je démonte moi-même la pièce à changer, que je la renvoie directement chez eux, au lieu d'avoir à renvoyer l'enceinte entière sur Paris, pour qu'elle soit ensuite envoyée à St Etienne. 

Entre la première prise de contact concernant la marche a suivre et l'arrivée effective du nouveau tweeter, il s'est écoulé moins de 3 semaines, sachant que j'ai un peu lambiné sur le démontage de la pièce abimée.

Selon Focal, pas besoin de changer les deux tweeters dans un soucis de préservation de l'image stéréo, les seuils de tolérance dans la fabrication de ces tweeters sont faibles. 50 heures de rodage permettront d'assurer l'équilibre entre la pièce neuve et celle toujours montée dans l'autre enceinte. A l'heure qu'il est, ce rodage en est à peine au tiers et je ne constate pas de différence de restitution sonore entre mes deux Solo 6.

Moralité : Faites très attention lorsque vous devez vous approcher de vos Focal : câbles, fermetures Eclair... On peut lire ça et là des histoires similaires avec des chats aimant escalader vos moniteurs favoris... Bannissez-les de votre studio !

lundi 12 novembre 2012

Construction Studio La Villa - Part 5 : Acoustique #1

Me revoici pour la poursuite du récit de mes aventures d'ingé-bricolo. C'est bien joli d'avoir sué sang et eau pour obtenir un local sympa, mais le but est quand même que cela sonne !

Bonne nouvelle, en optant pour un plafond qui suit la pente du toit en tuiles, j'ai considérablement amoindri les soucis acoustiques avec le sol qu'aurait immanquablement provoqué un parallélisme de ces deux surfaces.

J'ai pris le pari d'une acoustique modulaire et surtout démontable. Pour ce faire, direction Leroy Merlin, seul grande surface de bricolage, de ma connaissance, à proposer des panneaux de laine de roche semi-rigide (Alpharock 70kg/m3).


La régie, première partie


Ayant sous la main de grands panneaux d'aggloméré de 22mm, j'ai décidé de construire des cadres en y découpant des bandes et en les assemblant avec des équerres, elles aussi récupérées. Une fois bourrés de la juste quantité de laine de roche, j'y ai tendu un molleton ivoire du plus bel effet et j'ai pointé, sur le pourtour des six coffres ainsi formés, des chanplats en MDF, préalablement peints. La suite ? Niveau, perceuse, chevilles Crampon, visseuse et voilà le travail !


Les yeux les plus avertis remarqueront que ces coffres ne sont pas tous de la même profondeur. Et pour cause : plus on s'enfonce vers le fond de la régie (derrière les enceintes en fait), plus les résonances se font graves, et donc plus il faut d'absorption. Cela se traduit comme suit :

  • Le coffre le plus à droite sur la photo se situe loin du premier angle "mur-mur" et se trouve positionné en hauteur, à environ 1,30m du sol. C'est donc le plus léger. Il ne contient qu'un seul panneau de LDR décollé du mur par environ 60mm de vide d'air, améliorant le rendement dans les basses fréquences.
  • Celui du centre est exactement des mêmes dimensions que le précédent, mais contient, lui, un panneau de laine de roche ainsi qu'un panneau (en vérité un morceau de rouleau) de laine de verre plus légère puis un vide d'air de 30mm.
  • Celui de gauche est très proche sur mur du fond et devra plus assurer la fonction de basstrap que ses compères. Il est donc plus épais de 50mm car il contient deux panneaux de laine de roche, un panneau de laine de verre, et un vide d'air.
Inutile de préciser que le mur opposé est "monté" de la même manière, symétriquement bien entendu.

Au sol j'ai formé un tapis en forme de "U",  contre les murs autour du poste de travail, à l'air de dalles noires à poils longs (parfaits pour dissimuler les câbles disgracieux)

Voici pour la première partie du traitement acoustique de la régie. La suite, dans un autre épisode !


L'espace prise de son, première partie

L'espace de prise de son est à la fois grand et petit car non coupé acoustiquement de la régie. Cela a l'avantage de laisser l'air et la lumière circuler, procurant un certain confort et la possibilité de positionner des micros d'ambiance à plus de 3m de la source, mais impose certaines règles de travail comme muter les moniteurs pendant les prises etc... Cela ne pose pas vraiment de problèmes puisque je travaille seul sur mes arrangements, 90% du temps. Cependant, les prises de voix en particulier nécessitent une ambiance plus feutrée, pour plus de proximité, tandis que les guitares acoustiques "aiment" l'air. Ma première solution a donc été de monter sur une même barre, devant la baie vitrée, deux paires de rideaux différents : un simple voilage acoustiquement neutre et des doubles rideaux occultants lourds. Je peux donc contrôler le haut du spectre à volonté. Le traitement des médiums et graves fera l'objet d'un autre chapitre.

Il me faut aussi pouvoir casser le volume de l'espace de prise de son à volonté. Pour cela, la construction d'une lourde cloison sur roulettes s'est imposée. Elle a deux faces très différentes, pour plus de modularité. 


Le premier coté donne sur la laine de roche d'une plaque de LabelRock 10+80 bi-densité devant laquelle est tendu le même molleton que sur les coffres de la régie, l'autre sur un lattis aléatoire en bois et de la laine de verre, pour un mix de diffusion et d'absorption légère. Voici la décomposition du sandwich :

- Lattis de bois
- Molleton
- Laine de verre : 30mm car compressée derrière les lattes
- Plaque de plâtre : 10mm
- Laine de roche bi-densité collée sur la plaque de plâtre : 80mm
- Molleton

Dimensions de l'ensemble 200 x 125 cm (une fois monté sur de bonnes roulettes, donc deux avec freins) pour une bonne cinquantaine de kilos.

A très vite pour la suite du traitement acoustique, tout en images !


mardi 29 novembre 2011

Construction Studio La Villa - Part 4 : Finitions


Voilà, le gros oeuvre est bel est bien terminé, mais je ne sais pas si c'est vraiment le moment de souffler... Au menu des travaux restant à faire : nettoyage et finition sur les poutres en bois, ponçage des bandes et peinture murs et plafonds, pose de sous-couche et du parquet, installation des appliques et autres luminaires. Bref tout pour se préparer à l'aménagement du studio proprement dit !


1 - Finition des poutres en bois

C'est une super idée d'avoir voulu garder apparentes ces poutres en sapin du nord. Le hic c'est que des poutres non protégées lors d'un chantier ont tendance à ne pas rester "clean". Une phase de nettoyage s'impose. J'ai d'abord commencé à gratter les petits plots de plâtres  à l'aide d'une spatule, et à ce moment là, le nez dessus, je me suis rendu compte à quel point elles n'étaient pas belles ces poutres ! 10 ans sans soins ont fait quelques dégâts cosmétiques. J'ai donc laissé tomber les "mesurettes" pour sortir mon plan d'attaque : une ponceuse vibrante et aspirante B&D et son lot de papiers de verre de différentes granulométries.

Le résultat est saisissant. Le bois est passé d'un marron orange passé à un beige du meilleur effet ! Une opération à effectuer sur 15 mètres linéaires, sur 3 faces : que du bonheur ! Heureusement le résultat en vaut la chandelle. Les échardes ont sauté et le ponçage au papier fin donne une texture satinée pas désagréable à l'oeil et au toucher. Afin de conserver cet aspect tout en protégeant le bois pour quelques années, j'ai ensuite appliqué deux couches d'une lasure Bondex incolore mate. Bonne idée, car je fus bien content que ce traitement ait empêché le bois brut de "boire" les inévitables gouttelettes de peinture lors de la finition des plafonds.

2 - Peinture & Parquet

Pas grand chose à dire à propos de la peinture ! Rien que du classique : ponçage des bandes (relou...) sous-couche et peinture plafonds mate Julien, Tollens Perspective satinée blanche sur la plupart des murs, sauf deux pans en couleur ficelle (de chez Colours). J'ai choisi des peintures toutes certifiées Ecocert sensées ne pas trop dégrader la qualité de l'air dans la pièce... On verra bien !


Pour le parquet en revanche nous avons eu le droit à une légère déconvenue. Trois semaines et demi pour que la chape finisse de sécher à coeur à cause de la météo maussade de ce début de mois de novembre. Par sécurité nous avons tout de même tenue à mettre en place un film polyane épais sous la sous-couche en fibres de pin compressées, car cette dernière est une véritable éponge, ou un buvard géant. Par dessus, nous avons passé environ 6 heures à poser les 25m2 de parquets. Il s'agit de lames statifiées format XL (genre 15 ou 17 cm de large), vite posées à part les premières et les dernières.

3 - Luminaires
J'ai fait le choix d'implanter 6 circuits d'éclairage fixe, mêlant appliques et plafonniers, auxquels s'ajouteront des lampes sur pied après aménagement.

Cela peut paraître beaucoup mais l'expérience montre que pouvoir adapter l'éclairage à une séance de travail est très important.

4 - Résultats & Bilan financier
Mieux qu'un commentaire, voici quelques clichés des résultats de cette opération (hors pose des plinthes)





En ce qui concerne les finances :

Peintures : 230,00€
Luminaires : 130,00€ (ampoules ECO incluses)
Sous-couche parquet + polyane : 80,00€
Parquet : 400,00€
-------------------------
TOTAL : 840,00€

Prochaines étapes, installation et acoustique !!!!



vendredi 21 octobre 2011

Construction Studio La Villa - Part 3 : Isolation - doublage


On va pouvoir commencer à masquer ces affreux parpaings pour enfin pouvoir apprécier les volumes définitifs !

A/ Les murs périphériques

J'ai porté mon choix sur un complexe BA10 + 80mm de laine de roche bi-densité fabriqué par Rockwool. Ces plaques sont simplement collées aux parpaings par de la colle MAP. Relativement onéreux, ce système à l'avantage de la rapidité de mise en oeuvre (si les murs sont droits et à condition d'être deux !). Il nous a fallu environ deux journées pour tout réaliser.



B/ Plafonds

L'intérieur de ce qui fut un garage laissait voir les plaques sous tuiles (PST dans le jargon) et donc tout restait à faire en termes d'isolation thermique et phonique. Pour une question d'esthétique, j'ai voulu garder apparentes les poutres en bois de 22 x 11 soutenant la toiture, tout en conservant les pentes du toit. Il nous faut donc réaliser quatre plafonds différents au lieu de deux, mais de cette façon je gagne presque 10 cm de hauteur !

Deux couches croisées d'isolants phoniques seront donc prises en sandwich entre les PST et le BA13. La première couche est de la laine de verre en rouleaux (Glascoacoustic), légère, placée au dessus de la structure métallique, tandis que l'autre est constituée de laine de roche en panneaux semi-rigides avec pare vapeur glissés dans la structure. Chaque couche fait 45mm, ce qui nous donne un doublage d'environ 110mm une fois le placo vissé par dessus.


C/ L'entrée


En remplacement de l'ancienne porte de garage, nous avons fait l'acquisition d'une grande baie vitrée de 2,40m. Pour nous aider, nous avons pu compter sur des renforts de choix : Giovanni et Andrea. Deux talentueux artisans-artistes qui nous ont fait faire un bond dans l'avancement des travaux. En deux heures, ils ont démonté cette porte basculante et scellé le cadre en aluminium qui supportera les deux portes coulissantes. Reste à correctement raccorder mon contacteur à clef pour le premier test de descente ! 


Ils en ont ensuite profité pour refaire le seuil d'entrée, en récupérant de la terre cuite oubliée de tous après la construction de la maison. Super idée ! Ils ont ensuite pu réaliser l'enduit sur la seule paroi non doublée du studio.

D/ Le sol


La dalle du garage ayant été coulée avec une légère pente, il nous faut rattraper la planimétrie et en profiter pour isoler thermiquement le sol. Nos deux artistes de la truelle ont donc posé 20mm de polystyrène extrudé incompressible, et coulée par dessus une chape grillagée de 5cm d'épaisseur (en moyenne). Le tout en moins de 3 heures... record du monde.

E/ Les fenêtres

Hormis la nouvelle grande baie vitrée, il existe deux autres sources de lumière naturelle. Il s'agit de deux petites fenêtres de 70 x 50 cm. Le hic c'est qu'elles ont été posées alors que cette pièce n'était pas sensée être isolée et doublées. Elles se trouvent donc en retrait par rapport aux nouvelles parois. Pour pouvoir les ouvrir le plus possible, nous avons opté pour la création de tableaux à 45°, dont les arêtes   seraient renforcées. Ceci a été brillamment exécuté par Giovanni.

F/ Bilan des dépenses

Il s'agit ici du poste le plus important de cette transformation :

Baie vitrée + volet roulant : 650,00€
Matériaux doublage et plafond : 1700,00€

TOTAL : 2350,00€

On attend que ça sèche et on attaque les finitions, avant le traitement acoustique.

Stay tuned !